Historique des ouvrages

La fonction première d’un pigeonnier est utilitaire: nourrir les pigeons pour récolter leurs colombines et s’en servir comme engrais. Cet édifice relativement cher à construire est aussi un symbole de pouvoir pour son propriétaire.
 

Les pigeonniers "sur arcades"

      De forme quadrangulaire, hexagonale et parfois octogonale, ils sont toujours implantés loin des fermes et des habitations. Leurs propriétaires étaient généralement de riches fermiers.
      Certains de ces édifices ayant une grande capacité d’accueil pour les pigeons (un couple de ramiers pouvant consommer jusqu’à 50kg de grains l’an), cela explique sans doute leur emplacement le plus éloigné possible des champs emblavés des propriétaires qui s’en servaient parfois de guets pour surveiller leurs cultures.
      Leur toiture de forme pyramidale, aux pans couverts de tuiles plates, se distingue par l’adjonction d’un clocheton plus ou moins élancé, ainsi que par la présence, ou non, de lucarnes en pierres, briquettes, bois, ou mélange de ces matériaux.


Les pigeonniers sur piliers ou colonnes

      Très répandus en Bas Quercy, ils sont en grande partie de forme carrée, rectangulaire, hexagonale, ou octogonale.
      Leur principale particularité architecturale réside dans le fait que le bâti principal est perché sur des colonnes de pierres monolithiques, ou non, surmontées d’un chapiteau (capel) servant de barrière aux éventuels rongeurs friands d’oeufs et de petits oiseaux.
      La caisse faisant office de volière se caractérise par la grande variété des matériaux utilisés suivant les régions et la géographie de leur implantation: briquettes, terre, pierres (parfois maintenues par une charpente à colombage).
      A cause de leur fragilité architecturale et par manque d’entretien, bon nombre de ces constructions tendent aujourd’hui à disparaître.

 

Les pigeonniers "tour"

      Là encore, il en existe de diverses formes: quadragulaire, octogonale ou ronde. Les plus anciens sont de forme ronde.
      Au sud de Villefranche de Rouergue, dans les environs de Caylus, Limogne, et Cajarc, ils ont une couverture en lauze calcaire.
      Les pigeonniers quadragulaires sont très répandus dans notre région, leurs toits à quatre pentes sont recouverts de tuiles plates et comportent un ou plusieurs lanterneaux en pierres ou en briquettes. Certains étaient attenants aux bâtiments principaux ou aux dépendances, d’autres servaient parfois d’habitations.

 

La gariotte

      L’édifice le plus rudimentaire, bâti de pierres sèches, c’est la cabane de berger. Ces petites constructions à l’architecture dénudée témoignent d’une économie pauvre et familiale.
      Faites de pierres calcaires dures, elles sont assez répandues dans les causses et permettaient aux paysans de se fabriquer des abris utiles et peu coûteux tout en dépierrant leurs champs.